Gilbert Bodart

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470

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41.942

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14

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3

Trophées

« Mon transfert au Standard? J’accomplissais un rêve de gosse tout simplement. D’autant plus que j’étais un supporter acharné des Rouches »

– Gilbert Bodart

Gilbert Bodart, symbole des années maudites

Les mauvais détours empruntés durant son après-carrière ont largement écorné l’image de Gilbert Bodart auprès du grand public mais il est tout aussi indéniable que, sportivement, « le Gil » a été durant près de 15 ans une des locomotives du Standard. Digne héritier par ses prestations de grands gardiens qu’ont été Jean Nicolay, Christian Piot et Michel Preud’homme, il a incarné toutes les frustrations accumulées par les supporters rouches alors que le navire de Sclessin arrivait rarement à bon port dans les années qui ont suivi l’Affaire.

La question ne trouvera jamais de réponse : quelle carrière aurait connu le Verlainois sans le scandale de corruption dévoilé en 1984 qui a entraîné la suspension des cadres principaux des titres de 1982 et 1983 ? Dans son livre « Standard Goethals » paru en 1982, Raymond Arets pointait le dilemme qui couvait en bord de Meuse avec la présence de deux gardiens talentueux… et jeunes comme Michel Preud’homme et Gilbert Bodart. « La vie des deuxièmes gardiens n’est pas toujours rose. Il faut de la patience. (…) Le Standard a bien de la chance de posséder deux keepers pareils. Question : est-ce qu’une situation semblable peut vraiment durer longtemps ? »

Avec un père gardien à Tilleur (qui aurait pu rejoindre le Standard si les dirigeants des Métallos ne s’étaient pas montrés trop gourmands) et une naissance survenue pendant que Jean affrontait Berchem, il était en quelque sorte écrit dans les astres que le petit Gilbert finirait entre les perches.  « Cette histoire, j’ai dû l’entendre des dizaines de fois, je suis venu au monde pendant que papa jouait au football », confie Gilbert Bodart dans les premières pages du livre éponyme que lui a consacré Dominique Paquet en 1996.

Sur ce déterminisme, le « Gil » a fait une étrange confidence dans les colonnes de la Meuse alors qu’il officiait comme entraîneur à Tilleur. « Le foot, je l’ai commencé à dix ans à Verlaine. Je jouais souvent dans le jeu, en numéro 10 ou comme attaquant. Sous Ernst Happel, j’ai d’ailleurs disputé un match amical à l’Union Saint Gilloise en pointe (ndlr. ce jour-là, le Standard jouait avec trois gardiens sur la pelouse! Claude Dardenne comme gardien, Michel Preud’homme en tant que défenseur et puis Gilbert Bodart en attaque). Je n’ai qu’un pied gauche mais je fais ce que je veux avec. En fait, je n’ai jamais aimé jouer au goal (sic)! Et je vais même ajouter que le football n’était pas mon sport favori. J’ai toujours préféré le tennis! Si Roger Petit avait su que je jouais parfois des tournois avant et après un Standard – Anderlecht… Mais voilà. J’ai voulu faire comme mon père et c’est lui qui a orienté ma carrière. Et il l’a bien fait. »

Ah, ce coup-franc de Beckenbauer

L’histoire est connue : le FC Liège était également chaud sur la balle mais le Standard a été plus convaincant durant les négociations avec Verlaine au milieu des années 70.  « J’accomplissais un rêve de gosse tout simplement. D’autant plus que j’étais un supporter acharné des Rouches ».

Après avoir été notamment champion avec les juniors UEFA (comme on disait à l’époque pour désigner les 16-18 ans), l’arrivée de l’Autrichien Ernst Happel en 1979 signifie son intégration progressive dans le noyau avec une première convocation pour un stage d’entraînement en Allemagne. Gilbert Bodart évoque toujours un match de gala contre le Cosmos New York, célèbre franchise de NASL (l’ancêtre de la MLS) le 9 octobre 1980 à Jambes comme ses débuts officieux. Si Pelé avait remisé les crampons, l’équipe américaine renseignait des noms comme Franz Beckenbauer (champion du monde 74), Carlos Alberto (champion du monde 70), Wim Rijsbergen (vice-champion du monde 74 et 78), Vladimir Bogicevic (ex-international yougoslave), Giorgio Chinaglia (ex-international italien)… ou le Diable rouge Swat Van der Elst. « Ce jour-là, j’étais à l’école mais j’avais brossé les cours pour draguer les filles et boire quelques verres avec les copains. Imaginez ma surprise quand on m’a demandé au stade de faire mon sac en vitesse pour… jouer le match parce que Michel Preud’homme était grippé… On a gagné 3-0 et j’ai notamment arrêté un coup-franc de Beckenbauer. »

La légende était en marche… même si la réalité est moins romantique comme l’ont noté les archivistes les plus méticuleux. Gilbert Bodart avait joué un premier match amical le 17 juillet 1980 contre les Suisses du FC Walde, entre deux rencontres de Coupe d’été (l’ancienne version de la Coupe Intertoto) face au Neuchâtel Xamax. La saison suivante, cette même Coupe d’été lui offre 5 matches avec l’équipe première (suite à une blessure de Michel Preud’homme) et il signe aussi ses débuts en D1 le 11 novembre 1981 contre le RWDM avec une première clean-sheet à la clé, apportant une petite contribution au premier titre des Rouches depuis 1971.

Mais l’appétit vient en mangeant et Michel Preud’homme a senti le vent de la concurrence souffler un peu plus fort. « Il a progressé, Goethals l’appréciait et je n’avais pas livré ma meilleure saison, même si nous avions été champions », note le Soulier d’Or 1987 et 1989 – avec le FC Malines – dans une interview commune au début des années 90.  Le 16e de finale de Coupe des clubs champions contre les Hongrois de Raba Györ en septembre 1982 constitue en quelque sorte un tournant. « Raymond Goethals m’avait annoncé que je jouerais ce match puis il s’est ravisé la veille de la rencontre. Il m’a terriblement déçu ce jour-là… », a confié « le Gil » dans de nombreuses interviews.

Gilbert Bodart devait se résoudre à quitter ce club qu’il avait dans la peau pour voler de ses propres ailes. Il s’en est ouvert à Roger Petit qui n’était pas contre un départ… à condition qu’il s’agisse d’un prêt sans option. « « J’y ai vu une marque de confiance », se souvient-il alors que… Waterschei (où le vétéran Pudelko n’était plus censé se faire de vieux os) frappait à la porte. L’Affaire change la donne et le prononcé des suspensions le 2 avril 1984 propulse définitivement Gilbert Bodart entre les perches de « son » Standard, même si une blessure de Michel Preud’homme lui avait déjà procuré du temps de jeu. Le ton était donné le 7 avril 1984 sur le terrain du futur champion Beveren où la classe-biberon des Rouches avec Jelikic, Gründel et Hrubesch comme seuls éléments expérimentés donne une bonne réplique malgré la défaite 2-0. « Des Lions ces gamins ! », titre La Meuse dans son édition du lundi avec la photo d’un Gilbert Bodart se ruant (et bousculant) l’arbitre John Fontaine après un but validé suite à un coup-franc…

« L’affaire fut un drame pour le Standard mais moi j’avais gagné au change. Oui, ce fut la chance de ma vie alors que j’aurais préféré m’affirmer dans des conditions plus nettes », regarde-t-il dans le rétroviseur dans une longue interview accordée à Pierre Bilic (Foot Magazine) en 1992. « Personnellement, les conséquences de l’Affaire m’ont aussi coûté  7 ou 8 ans de ma carrière puisque le club était alors en phase de reconstruction », souligne-t-il sous la plume de Dominique Paquet en 1996.

Diables rouges, l’amour-vache

Une fois séparé de Michel Preud’homme à Sclessin suite à son transfert à Malines (après une incroyable alternance entre les deux décrétée par Michel Pavic et qui n’a fait du bien à aucun des deux) Gilbert Bodart devient un pilier de ce Standard en éternel chantier, que le binôme Jean Wauters-André Duchêne, venus à la rescousse du club, ne veut pas lâcher, quel qu’en soit le prix. « C’est un peu comme dans un ménage : pourquoi aller voir ailleurs quand on est bien avec quelqu’un ? C’est vrai que, si je me voyais mal dans un autre club belge, j’ai été tenté à diverses reprises par une expérience à l’étranger. C’est humain d’avoir envie ou besoin de nouveaux défis. Mais à tous les coups, Messieurs Duchêne et Wauters ont trouvé les mots et les arguments pour me convaincre de rester à Sclessin », précise-t-il au Standard Magazine en mars 1996… quelques mois avant de tenter l’aventure à Bordeaux pour une saison à l’issue de laquelle il revient chez les Rouches. Des opportunités de partir, il y en a eu avec des touches du côté du Torino, de la Sampdoria, d’Everton, de Montpellier, du Matra Racing Paris et même… Anderlecht.

Durant toutes ces années, Gilbert Bodart (390 matches en D1 avec les Rouches, 470 matches officiels) a eu ses partisans, des fidèles du Standard pour qui il incarne le talent, la sueur, la fidélité, le franc parler. Il a eu aussi ses détracteurs, ceux qui lui reprochent de toujours vouloir tirer la couverture à lui, d’être parti à Bordeaux ne fut-ce que pour un an, d’empêcher l’éclosion des jeunes.

Ce même débat se poursuit au niveau de l’équipe nationale alors que le Liégeois prend place pour la première fois sur le banc le 1er mai 1985 contre la Pologne comme doublure de Jacky Munaron. La première de ses douze caps tombe le 23 avril 1986 contre la Bulgarie en match de préparation pour le Mondial (synonyme également de grands débuts chez les Diables de Stéphane Demol et Patrick Vervoort). Gilbert Bodart vit cette épopée mexicaine comme 3e gardien derrière Jean-Marie Pfaff et Jacky Munaron. « Je dois bien avouer qu’avoir le statut de n°3, c’est un rôle dur à crever, surtout pour un compétiteur comme moi. En 1986, j’étais tout jeune et c’était déjà sensationnel d’être présent même si j’avais envie de jouer mais ce fut encore pire en 1990. J’avais joué un match qualificatif contre la Suisse et j’avais abordé le Mondiale dans l’optique d’être n°1 »

Seul international de Sclessin durant ses années difficiles, Gilbert Bodart pouvait à l’époque compter sur le soutien de tout un stade alors que le débat faisait rage pour la question du numéro 2 derrière Preud’homme. Durant la saison 1989-1990, les travées de Sclessin résonnaient des « Gilbert en Italie » face à la concurrence de Filip De Wilde alors à Anderlecht… et les réseaux sociaux n’existaient pas encore. En Italie, la possibilité de mettre tous les joueurs sur le banc a évité à Guy Thys de trancher la question de la hiérarchie parmi les doublures… Et en 1994, Dany Verlinden a bénéficié d’une blessure du Liégeois pour éviter des nouveaux débats.

En 1995, Gilbert Bodart a brièvement touché au nirvana devenant le numéro 1 après le retrait de Michel Preud’homme, sortant une grande prestation à Séville face à l’Espagne qui s’était imposée quelques mois plus tôt  à Bruxelles (1-4). Une prestation plus compliquée contre le Danemark en septembre brise son rêve et va mener quelques mois plus tard à son retrait définitif de l’équipe nationale à l’issue d’une polémique avec le sélectionneur Paul van Himst, qu’il serait trop fastidieux de résumer en quelques lignes.

Les larmes au lendemain du Soulier d’Or perdu

Cette issue fracassante venait en conclusion d’une des plus importantes déceptions de la carrière de Gilbert Bodart : la perte du Soulier d’Or 1995, lui qui rêvait tant d’imiter Jean Nicolay, Christian Piot et Michel Preud’homme (2 Souliers avec Malines).

Un des principaux artisans de la belle saison 94-95 qui avait vu le Standard finir vice-champion, ce match perdu contre le Danemark («J’en ai souffert longtemps. Chaque déplacement en Flandre était l’occasion pour des supporters bienveillants de me rappeler la flingue. Gunther Schepens m’enlève le ballon des mains, Michael Laudrup marque. On perd, ça nous fait rater la qualification pour l’Euro. Ce but, on me l’a fait payer au Soulier d’Or ») et un match compliqué en Coupe UEFA à Guimaraes (où il s’est aligné blessé) vont laisser des traces. Ils pèsent lourd dans les votes du second tour… alors que certains votants ont déjà ignoré le Liégeois au 1er tour. « Ce soir, je ferai des contents. Soit les supporters du Standard seront ravis, soit tous mes détracteurs.», déclarait-il de manière prémonitoire le jour de la cérémonie. Et de fait Paul Okon (FC Bruges) est élu à la place de Gilbert Bodart.

Hasard du calendrier, le Standard joue à Bruges (face au Cercle) le lendemain. » J’étais le dindon de la farce. Ça m’a motivé pour montrer de quoi j’étais capable. » Auteur d’un grand match avec un penalty arrêté, Gilbert Bodart, porté en triomphe par ses équipiers, a quitté la pelouse en larmes: «C’est la première fois que cela m’arrivé. Depuis des mois, je vis un stress incroyable. Ce matin, au réveil, j’avais de gros regrets. Pour moi, ma chance d’obtenir le Soulier d’Or est passée. Et puis cette victoire avec les tripes, ces formidables supporters qui scandent mon nom, c’était trop d’émotions d’un coup », déclare-t-il après ce match.

la Coupe 93, un souvenir inoubliable

« Je crois que si j’avais joué dans un autre club, j’aurais gagné d’autres trophées. ». Cette phrase résume le sentiment d’inachevé que laisse la carrière de Gilbert Bodart. S’il était dans le noyau de l’équipe championne en 1982 et 1983, son apport avait été très limité. En tant que titulaire, il n’a que très rarement été du côté des vainqueurs au niveau palmarès : deux fois vice-champion (1993 et 1995), trois finales de Coupe perdues (1984, 1988, 1989), la seconde place au Soulier d‘Or.

Plus que les quatre Gants d’Or, la finale de Coupe 1993 reste un souvenir indélébile marqué par la joie du « Gil » quand il brandit le trophée. « J’ai toujours dit que je resterai au Standard jusqu’au jour où je gagnerai quelque chose. Aujourd’hui, c’est fait et j’y reste. C’est le plus grand jour de sa carrière. Je n’avais jamais rien gagné de concret, mais avec une grande équipe, on peut tout. C’était le cas aujourd’hui. Pour Guy Hellers et moi, il était temps de remporter ce trophée », déclare-t-il au soir du 6 juin 1993.

Avec le temps, la jouissance de ce grand bonheur se fera plus franche et moins poétique. « Gagner à Anderlecht, contre Charleroi, c’était le pied. Nous faisions la nique à nos deux pires ennemis en championnat. »

Encore plus mémorable est la guindaille improvisée au retour à Sclessin et un survol du site en… hélicoptère. « Nous avons survolé le site, puis le pilote est descendu très bas, au-dessus de la foule. Comme nous étions un rien pompettes, nous ne nous sommes pas bien rendu compte, mais c’était assez fou, quand même. »

Une fois sur le terrain… contre le Standard

Parti une première fois en 1996, Gilbert Bodart revient à Sclessin l’année suivante après une finale de Coupe de la Ligue… perdue par Bordeaux. Le miroir aux alouettes de l’arrivée d’Aad de Mos et d’un recrutement ronflant (les frères Mpenza, Medved, Suray, Van der Doelen, entre autres) le font revenir au bercail pour la saison du centenaire. « Je fais d’énormes sacrifices financiers en optant pour le Standard. Mais, c’est ainsi. Je suis irradié à vie par ce club que j’aime par-dessus tout. Je n’aurais pas pu supporter que le Standard soit champion sans moi ».

A l’époque, Sclessin s’abreuvait de vaines promesses et le Standard n’a jamais joué les premiers rôles cette saison-là. En 1998, son départ définitif de Sclessin est intervenu quand le club a été racheté par Robert Louis-Dreyfus qui a induit un changement de direction… et de statut du gardien aux yeux des nouveaux décideurs. Sur le coup, les supporters étaient fâchés mais Vedran Runje a relevé le défi de la succession avec brio.

Après trois années en Serie B (Brescia et Ravenne), Gilbert Bodart débarque en août 2001 à… Beveren où il n’est plus qu’une caricature de lui-même. « Je peux bien l’avouer maintenant : je n’avais plus tellement envie de jouer. Par contre, je rêvais de retrouver une fois encore le Standard », glisse-t-il un an plus tard alors qu’il est devenu l’entraîneur de Visé (en D2). Des retrouvailles effectives le 10 octobre au Freethiel alors que Gilbert s’est assis sur le banc de Sclessin comme coach à deux reprises (en 2002 avec Visé et en 2004 avec Ostende). 20 ans après ses débuts en D1, sa carrière de joueur s’est achevée sur un coup de trop encaissé à la tête un soir de derby contre Lokeren, 15 ans après un premier incident à Waregem qui a laissé des séquelles dont il souffre toujours.

Vingt ans après son départ, un autre Bodart a repris le flambeau : Arnaud le fils de son frère Vincent (qui a été la doublure de Gilbert en 89-90). Si Gilbert a marqué des penalties en championnat, son neveu a fait plus fort avec un but de plein jeu contre Eupen à l’automne dernier. Un exploit que Gilbert a raté de peu en 91-92 à l’occasion d’un choc contre Anderlecht remporté par les mauves 1-2. « Filip De Wilde n’aurait jamais arrêté le boulet de canon que je m’apprêtais à décocher dans ses filets si Patrick Asselman m’avait transmis le ballon… »

Un but dans un Clasico qui serait devenu légendaire…

(c) Philippe Gerday – mai 2021

Date de naissance: 2 septembre 1962, à Ougrée
Nationalité:
Belgique
Position:
Gardien
1ère affiliation au Standard:
 1 juillet 1977 – 7 août 1996
2ième affiliation au Standard: 23 juillet 1997 – 3 août 1999
Trophées avec le Standard:
1x Coupe de Belgique (1993), 2x Champion de Belgique (1982, 1983)
Matches internationaux / buts:
  12 / 0

Carrière

Formation

1972 – 1977
1977 – 1981

C.S. Verlaine (2871)
Royal Standard de Liège

Noyau A

1981 – 1996
1996 – 1997
1997 – 1998
1998 – 2000
2000 – 2001
2001 – 2002

Royal Standard de Liège
F.C. Girondins Bordeaux (FRA)
Royal Standard de Liège
Brescia Calcio (ITA)
Ravenna Calcio (ITA)
K.S.K. Beveren (2300)

Statistiques

Matches

Championnat de Belgique
Coupe de Belgique
Coupe de la Ligue
Coupes d’Europe

390
60

20

Buts

Championnat de Belgique
Coupe de Belgique
Coupe de la Ligue
Coupes d’Europe

8
5

1