Guy Vandersmissen

icon-matches

471

Matches

icon-minutes

40.588

Minutes

icon-ball

91

Buts

icon-cup

3

Trophées

Heureusement Vandersmissen est belge!

– Eric Gerets

Quand Guy, âgé de 15 ans, a fait ses premiers pas à Sclessin, il ne s’est probablement pas rendu compte qu’une longue carrière au plus haut niveau l’attendait. Une carrière qui l’a conduit au Standard (471 matchs officiels et 91 buts!), au KFC Germinal Ekeren,  au R.W.D.M., et même jusqu’au Diables Rouges.

Et pourtant, cela l’importait peu où sa carrière allait le mener! « A un moment donné, on m’a demandé si je voulais faire un test au Standard de Liège. Je n’étais pas affilié à un club local et je m’amusais juste avec mes amis sur la place de Vechmaal. C’est là que j’ai été remarqué par un entrepreneur local qui était également sponsor à Sclessin. L’accord prévoyait que quelqu’un venait nous chercher, mon père et moi, sur la Romeinse Steenweg tout près de notre village. Mais nous ne savions pas qu’il y avait en fait deux routes portant ce nom! (rires) Et comme les téléphones portables et autres smartphones n’existaient pas encore, il était impossible de corriger le tir. Quelques semaines plus tard, le malentendu a été dissipé et nous sommes allés à Sclessin. »

Mais de nouveau le rendez-vous a engendré pas mal de soucis. «À notre arrivée, il s’est avéré qu’il n’y avait aucun entraînement programmé ce soir-là.» Mais comme elle le prouvera maintes fois, la famille Vandersmissen ne se fait jamais surprendre. « Nous sommes allés à la cafétéria et avons vu René Hauss, l’entraîneur à succès de l’équipe première. Quelques minutes plus tard, j’étais le seul à avoir été testé par René lui-même sur le terrain A de Sclessin et plus tard dans la nuit, j’ai signé ma première carte d’affiliation. »

Le jeune Limburgeois commence sa carrière avec la sélection provinciale. Plusieurs fois par semaine, ses parents le conduisent de Vechmaal à Liège. « C’était une première étape logique lorsque j’ai atterri à un grand club comme le Standard venant de Vechmaal. Au bout de quelques mois, je me suis senti prêt à franchir un pas en allant chez les juniors UEFA, alors dirigée par un certain ex-Rouche, Jef Vliers. Mais les choses se sont mal passées parce que Jef ne me voyait pas comme un renfort potentiel pour son équipe. Étant donné les efforts considérables nécessaires – pour cumuler sport et études au collège de Tongres – et les sacrifices de mes parents, j’ai décidé après un certain moment d’arrêter et de me concentrer sur l’école. Il y a eu beaucoup de réactions suite à ce choix. J’ai finalement été invité à jouer un match avec la sélection UEFA à Charleroi. Bien que j’ai toujours joué comme attaquant, on m’a demandé de commencer le match en tant que back droit. Cela ne me dérangeait pas trop, car je voulais montrer à l’entraîneur que je l’avais en moi, que je méritais ma place. À la mi-temps, nous menions 0:1 … avec un but de ma part. Après la pause, j’ai été autorisé à jouer plus haut. Et finalement, je ferais toute ma carrière en tant que médian. »

Cependant, le cumul études et formation au Standard a continué à générer beaucoup de pression. « Également  parce que j’ai aussi été confronté aux étrangers quand je jouais avec les Espoirs. A cette époque, seuls 3 joueurs étrangers étaient autorisés à jouer avec l’équipe première. Des gens comme Keckes ou Rora ont souvent dû jouer alors avec les Espoirs ce qui m’a amené à me retrouver trop souvent sur le banc. Au même moment, l’ex-joueur du Standard, Léon Dolmans, terminait sa carrière à Beringen pour devenir entraîneur/joueur de Waremme. Il a demandé au Standard si aucun talent ne pouvait être attiré, et c’est ainsi que j’ai été prêté pendant une saison. Cela m’a permis de terminer mes études à Hasselt et en même temps de gagner des minutes de jeu à un niveau compétitif. »

Après son retour à Sclessin, les choses sont allées très vite. Vandersmissen fait presque immédiatement son baptême du feu avec l’équipe première lors de la Coupe d’Eté contre le B1903 Copenhague en 1978, où il remplace le capitaine Alfred Riedl dans une équipe composée notamment de Preud’homme, Gerets et Sigurvinsson. « Asgeir était une légende vivante et un milieu de terrain extrêmement doué. Avec Arie Haan, Eric (Gerets), Simon (Tahamata) et Ralf Edström, peut-être le meilleur joueur avec lequel j’ai eu la chance de jouer au cours de ma carrière. » Quelques semaines plus tard, les débuts officiels suivront. « Contre le Lokeren de Lubanski, j’ai été autorisé à prendre place sur le banc à côté de Robert Waseige – un rêve devenu réalité et une certaine émotion inoubliable de pour pouvoir jouer devant ce public. Un peu plus tard – en novembre 1978 – suivra sa première titularisation officielle contre Courtrai.  »

Ce rêve devient plus beau et intense chaque saison. « Bien sûr, la finale contre Barcelone reste le sommet. Nous avons remporté le titre de champion pour la deuxième fois consécutive et notre parcours en Europe a commencé à prendre forme. Le moment même vous pouvez difficilement estimer l’ampleurdu moment. C’est seulement après que l’euphorie entre en jeu. » Malheureusement un certain Walter Eschweiler a brisé le rêve de toute une génération. « L’arbitre a en effet pris des décisions bizarres. Quelque chose que nous avons parfois vu en Belgique. » Ce qui a conduit à la paranoïa chez l’entraîneur Raymond Goethals avec les conséquences qu’on connaît tous. »

Après l’Affaire, les résultats seront absents pendant de longues années. « Ce fut une période difficile avec un va-et-vient de différents joueurs et entraîneurs. Certains ont eu du mal à convaincre à Sclessin. Il manquait alors un directeur sportif fort au club, pour élargir les lignes. En cette période (1985), Michel Pavic m’avait promu comme capitaine, ce qui était un grand honneur pour un Flamand comme moi. Avec plusieurs joueurs expérimentés tels que Hellers, Delangre et Czernia, nous sommes partis à la recherche de nouveaux succès, mais nous n’avons pas atteint plus que quelques finales de Coupe de Belgique contre Anderlecht sous Urbain Braems. »

Comme beaucoup de Rouches, Guy jouait aussi à cette époque pour les Diables Rouges. « J’ai manqué la sélection pour le Championnat d’Europe en Italie en 1980. Mais deux ans plus tard, en Espagne, j’y étais. J’ai ensuite été autorisé à célébrer mes débuts dans le match au sommet contre l’Argentine de Diego Maradona. Malheureusement, mon but a été annulé injustement – sans cela, le début aurait été complètement magnifique. » Au total, Vandersmissen jouerait 17 fois pour les Diables Rouges. « Il y avait une génération très talentueuse à ce moment, alors qu’à Sclessin ce n’était pas vraiment le cas, sinon j’aurais peut-être pu jouer plus de matches et éventuellement avoir une carrière différente. »

L’arrivée de Sir Georg Kessler allait définitivement changer la carrière du milieu de terrain offensif. « Georg voulait travailler à nouveau avec son poulain Frans Van Rooij, et je ne pouvais pas me permettre de me retrouver à mon âge sur le banc. Les négociations autour d’un nouveau contrat étaient rocambolesques. J’ai donc décidé de répondre favorablement à la demande du Germinal Ekeren pour aider à développer le club avec Simon et Jos. Ce n’était pas vraiment un succès, malgré une campagne européenne contre le Celtic Glasgow, et je ne me suis jamais vraiment senti chez moi non plus. Lorsque l’année suivante, il fut possible de jouer pour un autre monument du football belge, le RWDM, je n’ai pas hésité une seule seconde. » Guy restera actif jusqu’à 40 ans, et même un an de plus en tant qu’entraîneur. « Mais ce rôle n’était pas fait pour moi. »

Assez rapidement, Guy se tourne vers le métier de manager de son entreprise Cherry Sports, où il défend aujourd’hui les intérêts de Simon Mignolet, Benito Raman et d’autres jeunes de Standard. « C’est un monde spécial dans lequel les règles sont respectées que par certains, mais j’aime prendre plaisir à guider les garçons, à les rendre plus fort et à transmettre mon expérience. »

« Globalement, je suis satisfait de ma carrière, même si beaucoup plus aurait été possible si quelqu’un (ndlr. Raymond Goethals) n’avait pas pris une décision stupide. Le Standard était alors le top européen et nous avions une équipe de rêve. Qui sait comment ma carrière aurait pu se dérouler? Je suis heureux de ma nomination au Hall of Fame. J’ai toujours ressenti beaucoup de respect de la part des supporters, et je ne pense pas qu’ils ont été déçusde mes prestations personnelles et de mon rôle de capitaine pendant toutes ces années. J’espère que Venanzi remettra rapidement le club sur pied en faisant les bons investissements et en faisant preuve de patience. « 

Naissance: 25 decembre 1957, à Tongeren
Nationalité:
Belgique
Position de jeu: Médian offensif
Affiliation au Standard: 13 juin 1972 – 30 juin 1991
Trophées avec le Standard: 2x Championnat de Belgique (1982, 1983), 1x Coupe de Belgique (1981), 2x Supercoupe (1981, 1982)
Sélection internationales / buts: 17 / 0

Carrière

Formation

1972 – 1978

Royal Standard Club Liégeois

Noyau A

1977 – 1978
1978 – 1991
1991 – 1992
1992 – 1998

R. Stade Waremmien F.C. (prêt)
Royal Standard de Liège
K.F.C. Germinal Ekeren (3530)
R.W.D.M. (47)

Entraîneur

1997 – 1998

R.W.D.M. (47)

Statistiques

Matches

Championnat de Belgique
Coupe de Belgique
Coupe de la Ligue
Coupes d’Europe

371
65
5
30

Buts

Championnat de Belgique
Coupe de Belgique
Coupe de la Ligue
Coupes d’Europe

71
13
0
7