Marc Wilmots

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164

Matches

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14.101

Minutes

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81

Buts

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1

Trophée

« Le Standard de Liège, c’est mon club de cœur qui m’a apporté énormément de choses et m’a toujours soutenu. Même en 1994 après mon arrêt avec l’équipe nationale, le public a été formidable avec moi…. »

– Marc Wilmots

 

Marc Wilmots : La furia du taureau

Quand les fées du football se sont penchées, dans la Clinique de Jodoigne, sur le berceau du petit Marc Wilmots ce 22 février 1969, elles n’ont pas oublié de cocher les cases « caractère et abnégation » pour le petit dernier de cette famille d’agriculteurs au cœur de ce Brabant wallon tiraillé entre la province de Liège et de Bruxelles. Affilié dès onze ans au club local, le Sporting Club, le petit Marc prend très vite goût à la surface adverse où son physique fait la différence.

Jeune pro de l’année en 1990
A 16 ans, il fait ses débuts en Division 2 sous la vareuse de St-Trond. Avec son compère en attaque, Stef Agten, il porte les Canaris vers le titre de champion en 1987 et une couronne de meilleur buteur. Il rejoint alors le meilleur club belge du moment : le FC Malines du président John Cordier, entraîné par Aad de Mos qui a attiré, derrière les Casernes, les Preud’Homme, Clijsters, Koeman, Ohana, Den Boer, Rutjes et autre Emmers tout chaud vainqueur de la Coupe d’Europe des vainqueurs de coupe de football (1-0 devant Ajax Amsterdam à la Meinau de Strasbourg, soit le dernier trophée européen de notre pays).

A 19 ans, le ‘Taureau de Dongelberg’ découvre le plus haut niveau (29 matches, 4 buts) au sein d’une équipe qui décroche, logiquement, les lauriers de champion de Belgique. Le Hesbignon décroche le titre de « Jeune Pro » de l’année. L’année suivante, le Malinwa fait vibrer le pays avec un quart de finale homérique en Ligue des Champions face au grand Milan AC des bataves Gullit, Van Basten et Rijkaard régnant alors sur le toit de l’Europe. 0-0 au Heysel, 0-0 à Sans Siro avec un Michel Preud’Homme en état de grâce  qui porte son équipe – où l’on a ajouté Philippe Albert et Johnny Bosman sous la direction de… Fi Van Hoof – aux prolongations.

La décision tombe à l’entrée de la seconde période où Tassotti, étrangement hors-jeu, échappe à la vigilance du trio arbitral allemand pour servir Marco Van Basten. Malines, déjà réduit à dix après l’exclusion de Leï Clijsters à la fin du temps règlementaire est dans les cordes. Hurler au scandale ne sert évidemment à rien… Le nom de l’arbitre ? Kurt Röthlisberger que les Diables rouges – avec Wilmots – retrouveront malheureusement sur le chemin des huitièmes de finale de la Coupe du Monde 1994 aux Etats-Unis avec un penalty ignoré sur Josip Weber.

Mais l’heure du grand choix arrivé pour « Willie » et sa famille avec dans le rôle du chef comptable un papa habitué à la vente de bétail et à qui on ne la fait sûrement pas…. Car Marc Wilmots au Standard, le mariage – ou plutôt la fusion – était tout simplement inévitable. Dès le début du rapprochement, la barre financière est fixée à 75 millions FB avec près de la moitié de la somme revenant au clan Wilmots qui a bien négocié son… capital (sur pattes). André Duchêne ne résiste pas et ‘offre’ ainsi le symbole des attaquants wallons à Sclessin où Marc va se donner corps et âme tout au long de ses cinq années marquées par 67 buts en 136 matches de championnat avec d’entrée une troisième place en championnat synonyme de retrouvailles avec l’Europe.

Jour de gloire : 6 buts en 48 minutes
En 1992/1993, à l’entrée de l’hiver, le Standard est en course pour le doublé Championnat-Coupe. L’équipe entraînée alors par Arie Haan produit, sans doute, le meilleur football de ces trente dernières années au club. Mais en deux coups d’arrêt que l’on peut qualifier d’injustes, la belle machine s’enraye. En Coupe de l’UEFA d’abord, en 1/8es de finale face aux Français d’Auxerre ce 24 novembre, leur domination à Sclessin est totale pendant une heure de jeu. 2-0 avec un doublé de Michaël Goossens c’est pas cher payé. Même Guy Roux ne sait toujours pas comment il s’est sorti de l’Enfer avec un très chanceux 2-2 arraché dans le dernier quart d’heure.

En championnat, le 29 novembre, la venue d’Anderlecht à Sclessin est un vrai match au sommet. Les Liégeois dominent la rencontre mais n’inscrivent qu’un but. Sur un contre liégeois, Peter Maes auteur de quatre ou cinq interventions décisives sort de son rectangle et relance, involontairement, Danny Boffin étrangement seul sur le côté droit du rectangle liégeois pour servir Van Vossen dans l’axe qui crucifie Bodart. Et enfin, le 8 décembre, au stade de l’Abbé-Deschamps, c’est l’aventure européenne qui tourne court avec leur longue résistance liégeoise – il faudra attendre la 70e pour voir Dutuel tromper Bodart dix minutes après l’exclusion pour double jaunisse de Regis Genaux – et un Wilmots qui ne sauvera que l’honneur en fin de rencontre (87e) pour une courte défaite (2-1) face à des Bourguignons qui fileront jusqu’en… demi-finales (éliminations aux tirs au but devant les Allemands du Borussia Dortmund).

Le 30 avril, Sclessin enregistre un affolant 8-4 devant La Gantoise… avec six buts inscrits par Marc Wilmots aux 6e (1-0), 36e (3-1), 39e (4-1), 42e (5-1), 46e (6-1) et 55e (7-2). Les autres buteurs (oubliés) du jour : Vos (12e, 2-0) et Bisconti (85e, 8-4). « On ne réalise pas vraiment sur le terrain. On voit le ballon on veut le mettre au fond, c’est tout. Maintenant marquer un hat-trick en 6 minutes cela fait particulièrement plaisir… » Le Standard finira dauphin lointain, à …13 unités ( !),  d’Anderlecht (58 points).

Heureusement, la Coupe nationale sourit enfin aux Liégeois. Après trois échecs en finale (1984 contre La Gantoise, 1988 et 1989 face à Anderlecht), le Standard regoûte au succès qui l’attendant depuis 1981 (avec l’éclatant 4-0 contre Lokeren avec l’armada de Ernst Happel préfaçant les titres en championnat de 1982 et 1983).
L’adversaire ? Charleroi qui vient de battre trois fois Anderlecht en dix jours (1-2 et 3-2 en Coupe ; 1-2 en championnat) et s’apprête à disputer la seconde finale de son histoire après celle de 1979 perdue face à Beveren. Le lieu ? Le stade Vanden Stock, le repaire mauve. Le 6 juin, c’est la fournaise à Bruxelles. Les pompiers sont obligés d’arroser le public avec leurs auto-pompes, le ballon du match est déposé par… hélicoptère par un certain Jean-Michel Saive alors tout frais vice-champion du Monde de tennis de table.

Le match ? Un combat âpre, tendu. Car si Charleroi part avec les faveurs des pronostics au vu de leur état de forme, le Standard a la rage des grands jours.
Arie Haan aligne Bodart ; Genaux, Dinga, Rednic, Cruz, Hellers, Pister, Léonard, Van Rooy, Wilmots et Vos. Vos (55e) et Léonard (63e) scelleront le sort du match. Charleroi – même au XXIe siècle – pleure toujours après le premier trophée de son histoire, la Cité ardente entre en fusion. « Cela faisait dix ans que le club n’avait plus rien gagné » confie le Hesbignon (ndlr : Champion de Belgique 1983). « Il y avait eu le séisme de l’affaire Waterschei. Nous avons couru après un titre si longtemps que l’on a pu évacuer toute cette frustration accumulée. Il manquait toujours quelque chose pour décrocher ce Graal. » Le retour à Liège sera inoubliable : « Certains n’ont pas vu leur lit pendant trois jours. On a même eu droit à un tour de ville en hélicoptère… »

Cette récompense est le point d’orgue de la direction Wauters-Duchêne. Torpillé par le suicide sportif de Roger Petit et ses fameux carnets trouvés par une perquisition diligentée par le shériff Bellemans en février 1984, le club est au bord du gouffre. Sportivement et économiquement. Le club parvient à investir dans la brique en rénovant, en trois phases, son enceinte avec la tribune 1 (1985), la tribune 2 (1992) et la tribune 3 (1999) pour la configuration actuelle autour des 30.000 places. Les jeunes reçoivent leur chance et les Genaux, Léonard, Goossens, Bisconti et Ernst sont directement placés devant leurs responsabilités aux côtés des Gilbert Bodart et Guy Hellers les inamovibles piliers fidèles. Avec les renforts de Cruz, Van Rooy, Demol, Pister et Rednic l’équipe retrouve des couleurs sur le terrain. Mais l’équipe manque de constance. Capable des plus beaux coups sportifs mais aussi d’une humiliation historique avec ce 0-7 infligé par Arsenal en 1/8e de finale de la Coupe des Coupes moins de cinq mois après l’apothéose au stade Vanden Stock.

L’arrivée aux commandes de Robert Waseige relance la course aux espoirs. Vêtue de… vert, l’équipe bouscule tous les pronostics et dispute  le titre à Anderlecht jusqu’à la 32e journée où, le dimanche 30 avril 1995,  il se présente avec un point d’avance à 270 minutes de la ligne d’arrivée. Le scénario ? Cruel, injuste et toujours sujet à polémiques avec dans l’ordre : le but de Degryse, l’exclusion de Filip De Wilde après avoir ‘ descendu’ Dinga, l’égalisation de Michael Goossens et le coup de poignard de Graeme Rutjes en fin de première période. A 11 contre 10, le Standard pouvait se contenter d’un match nul. Marc Wilmots fera 2-2 mais le drapeau du juge de touche se lève très (trop ?) rapidement. L’arbitre Frans Van den Wijngaert se justifiera plus tard : « En revoyant les images, le but était sans doute valable mais j’ai fait entièrement confiance à mon juge de ligne… » La chance historique des Liégeois est passée. Il faudra attendre encore treize longues années pour que le titre de champion de Belgique enivre à nouveau Sclessin.

Marc Wilmots analyse l’explication avec son réalisme habituel:  «Pour gagner le titre, il faut évidemment être régulier, mais il faut aussi remporter, au moins une fois, un match au sommet. Nous n’avions pas réussi à l’emporter au match-aller, alors que nous avions été battus à Bruges. » Une saison un peu historique avec le titre de « meilleur buteur » pour l’Australien Auréllio Vidmar avec 22 buts inscrits. Le septième Standardman après Lucien Fabry (28 buts en 1926/27), Jean Mathonet (26 buts en 1955/56), Roger Claessen (20 buts en 1967/68), Antal Nagy (20 buts en 1968/69), Erwin Kostedde (26 buts en 1970/71) et Harald Nickel (22 buts en 1977/78). Mais le kangourou australien reste aussi le… dernier !

La légende de « la tête de cochon »
Malgré une dernière saison à 14 buts en championnat, c’est l’heure du changement pour Wilmots. A Schalke 04, l’appel de la Bundesliga est irrésistible. Un (petit) chèque de 120 millions FB et le Hesbignon débarque à Gelsenkirchen pour devenir, dès sa première saison, une légende éternelle en offrant la Coupe UEFA – le premier et seul à ce jour trophée européen – au populaire et bouillant club rhénan. En finale, au match aller, c’est lui qui fait sauter la forteresse de l’Inter Milan d’un formidable envoi des 25 mètres qui cloue Gianluigi Pagliuca dans ses filets. Au retour à Meazza, la défense des Bleus est héroïque jusqu’à la 88e minute. 1-0 et prolongations où l’on ne donne plus cher des chances allemandes face aux 81.500 spectateurs déchaînés dont…20.000 Allemands !
Mais le mur tient bon : « Avec une moyenne d’âge à 30 ans, l’expérience était de notre côté. Plus le petit facteur chance obligatoire. Il était écrit que j’inscrive le tir au but décisif… » Et Wilmots de décrocher son surnom de « Kampfschwein » (« Tête de cochon ») qui lui colle toujours à la peau du côté de l’Arena.

Six saisons de bonheur partagé (1996-2000 puis 2001-2003) avec une infidélité vers les Girondins de Bordeaux où il inscrira quand même 10 buts en 35 matches de la saison 2000/2001. Un coup de foudre pour la Gironde et ses vignes où le clan Wilmots a trouvé, aujourd’hui, refuge… quand l’homme n’entraîne pas. Une carrière sportive tout en panache et énergie marquée par l’incroyable succession d’opérations : ménisque, genoux, ligaments, épaule, pied et la quinzième et dernière au tendon d’Achille ce printemps en jouant au…tennis avec ses enfants !

Et à tout cela il faut évidemment ajouter l’équipe nationale où Guy Thys lui offre sa première sélection le 26 mai 1990 contre la Roumanie (2-2), l’emmène à la Coupe du Monde 1990 en Italie où il restera sur le banc pour consoler les Diables poignardés par le perfide anglais David Platt à la 120e minute. Un rapport parfois délicat, quelque fois houleux quand ce n’est pas de l’incompréhension totale avec l’équipe nationale qui naturalise alors à tour de bras Weber, Strupar, Vidovic ou Luis Oliveira. A la World Cup 1994, Paul Van Himst lui offre sa chance lors du 3e match éliminatoire face à l’Arabie Saoudite. Concours de maladresses, malchance, on ne retient finalement que la défaite (0-1 sur un invraisemblable solo d’Al Owairan qui efface à lui seul la moitié de l’équipe belge) qui expédie alors l’équipe nationale à Chicago pour un huitième de finale explosif face à la Mansschaft allemande que l’on perdra dans d’étranges circonstances arbitrales. Déjà…

Humilié et vexé, Wilmots prend alors ses distances avec l’équipe nationale pour se consacrer entièrement au… Standard qui le lui rend bien. La fâcherie durera deux ans et demi moment choisi par Wilfried Van Moer, le successeur de Van Himst de le convaincre de reprendre du service. Un 0-3 fatal au petit général sui laissera les rênes de l’équipe à Georges Leekens mais une belle histoire écrite par Marc Wilmots qui compilera 28 buts en 70 sélections avec l’apothéose cruelle de la Coupe du Monde 2002 où l’arbitre jamaïcain Prendergast volera tout simplement le 1-0 inscrit de la tête par Wilmots au nez et à la barbe des défenseurs brésiliens qui iront tout simplement chercher au Japon leur 5e et dernière étoile mondiale.

« C’est Robert Waseige qui m’a convaincu d’aller au Japon. Après cinq semaines sans compétition, il m’emmène à Prague pour le match décisif en Tchéquie. On a un but d’avance, j’entre à trente minutes de la fin et je fais 0-1 sur penalty. Le soir même on finalise notre pacte. Il m’emmène avec lui mais il me laisse carte blanche pour me préparer. A 33 ans, c’est une de mes plus grandes fiertés. A l’époque, j’étais déjà passé treize fois par la salle d’opération. J’y suis allé l’esprit dégagé. Je savais que c’était fini après. Le dernier match contre la Russie pour se qualifier a juste été parfait. L’état d’esprit était fantastique, les critiques de la presse nous avaient soudés comme jamais. Terminer chez les Diables de cette manière reste magnifique même si, évidemment, on ne saura jamais si on aurait réussi à tenir ce 1-0 contre le Brésil… » Dans la foulée, le capitaine des Diables reçoit une place dans le XI all star de la CM 2002, le Mérite Sportif national et le Prix du fair-play décerné, pour se faire pardonner sans doute, par la FIFA. Sur cette vague de reconnaissance populaire, il répond alors à l’appel de son ami Louis Michel pour se présenter aux élections nationales et devenir, sous la casaque MR, sénateur.

Le meilleur entraîneur des Diables avant Martinez
Dans la foulée, il vit sa première expérience d’entraîneur – il a décroché son diplôme à la prestigieuse école Cologne – à Schalke 04 où son équipe traverse une mauvaise période. Quatre défaites en huit matches auront raison de son poste et de son amitié avec Rudi Assauer le tout-puissant manager au long cigare de Gelsenkirchen.

En 2004, il tente une nouvelle pige, sans succès, à St-Trond avec 13 défaites en 24 rencontres. A l’été 2005, il met un terme à son mandat politique estimant avoir trop peu de coudées franches pour faire bouger les lignes. Le bureau du Sénat refuse cette demande au motif que la responsabilité et la dignité que représente une élection au suffrage universel dépassent l’enjeu salarial. Fidèle à ses convictions, il continuera donc à percevoir un traitement… qu’il distribuera à des œuvres caritatives.

Le 20 septembre 2009, il devient l’adjoint du Hollandais Dick Advocaat à la tête des Diables rouges. Six mois plus tard, le Hollandais s’échappe vers les roubles et les sirènes russes. Mais l’Union belge fait d’abord confiance à Georges Leekens pour devenir le coach principal avec Willie à ses côtés. Et l’histoire se répète au nez et à la barbe de l’Union belge qui voit partir Leekens au Club de Bruges au mépris de toute fidélité. Intérimaire pour deux rencontres, Wilmots devient officiellement sélectionneur national le 6 juin 2012. En un an, les Diables changent de catégorie retrouvant joie de jouer, ambitions et une qualification pour la Coupe du Monde au Brésil en 2014, douze ans après l’édition au Japon et en Corée du Sud. La lune de miel est totale, l’élimination en quart de finale devant l’Argentine de Messi (0-1) n’est qu’une simple accroche dans le contrat de confiance qui le lie aux Belges du ballon du rond. Il est crédité pour avoir, on cite un commentaire de l’époque ‘ su fédérer et donner une âme à cette équipe… C’est alors l’explosion des Hazard, De Bruyne, Courtois.

Un an plus tard, les Diables rouges sont consacrés ‘Numéro 1 au ranking officiel de la FIFA’. Meilleure nation de la planète. Bon, en 2022, on sait toujours que cela ne garantit rien… L’Euro 2016 en France suscite énormément d’attente. La Belgique peut revendiquer une place de favori avec son tout nouveau statut. Une défaite sans appel face à l’Italie (0-2), des sucès convaincants face à l’Irlande, la Suède et la Hongrie) amènent l’embarcation belge en quart de finale face au pays de Galles. Le but rapide Naingollan place les diables sur orbite mais la défense se fissure rapidement encaissant trois buts et une élimination – qui loin d’être aussi douloureuse que la demi-finale mondiale en Russie 2018 face à la France – hante encore de nombreux esprits chagrins, surtout du côté de la presse et des observateurs néerlandophones oubliant que la défense est, ce jour-là privée de Kompany, Engels, Lombaerts et Boyata. Lynchage public, volte-face des dirigeants de l’Union belge – Wilmots présente alors avec 66,67 % de victoires le meilleur bilan d’un entraîneur chez les Diables – sa tête roule au pied de l’échafaud pour cèder la place à Roberto Martinez, un coach espagnol qui a fait ses armes en Angleterre.

Marc Wilmots rebondit rapidement, le 1er avril 2017, en Côte d’Ivoire où la non qualification pour la CM 2018 en Russie lui est, logiquement, fatale. En mai 2019, on le retrouve en… Iran où il claque la porte après six mois pour non-respect de ses obligations contractuelles alors que la Coupe du Monde au Qatar en 2022 se profile. La Fifa lui accorde 6 millions d’euros à titre compensatoire. Cet automne, la roue tourne à nouveau pour Wilmots qui se voit proposer le poste d’entraîneur du Raja Club Atletic de Casablanca, le club le plus populaire d’Afrique selon le journal espagnol Marca. Un défi gigantesque pour le Diable rouge – accompagné par Luigi Pieroni et Patrick De Wilde – qui suscite la méfiance des journalistes locaux avec, notamment, le plus gros salaire du championnat (40.000 dollars mensuels) : « Il y a un vrai projet sur le long terme. Je veux m’inscrire dans l’ADN du club avec un jeu rapide et fluide … » Un club où Jean Thissen en 1994 et Walter Meeuws en 2002 – tiens deux anciens Standardmen – sont déjà passés.

Aujourd’hui il peut se retourner sur son parcours : « Je n’ai aucun regret. Je referai tout exactement de la même manière. J’ai toujours été maître de mes choix qui ont toujours cadré avec ma mentalité et mes qualités sportives. On me prédisait un enterrement de première classe quand je suis arrivé à Schalke et la première année on décroche la Coupe UEFA. J’ai toujours sur profiter des bas pour remonter plus haut … » Il est déjà loin le temps où l’on découvrait Willie perché sur son tracteur dans la ferme familiale de Dongelberg qui nous avouait ‘donner encore un coup de main au paternel’ entre deux entraînements. Marié à l’avocate Katrien Lambeets, la fille de l’ancien président de St-Trond, depuis juin 1996, Marc est l’heureux papa de deux footballeurs professionnels (Marten et Reno) et d’une fille (Athena-Lena).

(c) Christian Raspiller – décembre 2021

Date de naissance: 22 février 1969, à Lathuy
Nationalité:
Belgique
Position:
Attaquant
Affiliation au Standard:
 1 juillet 1991 – 25 juin 1976
Trophées avec le Standard:
1x Coupe de Belgique (1993)
Matches internationaux / buts:
  70 / 29

Carrière

Formation

1979 – 1983
1983 – 1987

R.S.C. Jodoignois (199)
K. Sint-Truidense V.V. (373)

Noyau A

1987 – 1988
1988 – 1991
1991 – 1996
1996 – 2000
2000 – 2001
2001 – 2003

K. Sint-Truidense V.V. (373)
K.V. Mechelen (25)
Royal Standard de Liège (16)
F.C. Gelsenkirchen Schalke 04 (DEU)
Girondins de Bordeaux (FRA)
F.C. Gelsenkirchen Schalke 04 (DEU)

Statistiques

Matches

Championnat de Belgique
Coupe de Belgique
Coupe de la Ligue
Coupes d’Europe

136
18

10

Buts

Championnat de Belgique
Coupe de Belgique
Coupe de la Ligue
Coupes d’Europe

67
9

5